Psychologue - Neuropsychologue

 

Ces professionnels vont participer à la démarche diagnostique de « troubles spécifiques du langage et des apprentissages » ( troubles DYS ou TSLA) , de « troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité » ( TDA/H) , de « troubles du spectre autistique » (TSA) via des bilans neuropsychologiques et suivre les enfants concernés, notamment :

 

- remédiation cognitive pour travailler directement sur les fonctions déficitaires (fonctions exécutives, attention, habiletés sociales, etc.)

 

- thérapies comportementales et cognitives prenant en compte les contextes de vie de l'enfant

 

- des accompagnements groupaux (habiletés sociales, accompagnement de familles, etc.)

 

- et des suivis thérapeutiques en cas de mal-être, de faible estime de soi, allant jusqu'au développement de troubles psychoaffectifs

 

- des démarches cliniques d'orientation analytique

 

De nombreux parents font parfois état d’une expérience désastreuse rencontrée avec un psychologue dans le parcours de soin de leur enfant touché par un ou des troubles. Il est en effet complexe de s’y retrouver, au sein de ce corps professionnel, qui regroupe en vérité des spécialistes issus de différentes formations et de différentes orientations. À cela vient se greffer une sensibilité personnelle individuelle qui donne une coloration supplémentaire au profil de ce praticien, et en conséquence, à la relation qu’il instaurera avec son « patient ».

 

La formation en psychologie est une formation universitaire (Master 2). Elle débute par un tronc commun avec des cours portant sur la psychologie générale et les grands concepts psychologiques, la biologie, la pharmacologie, l’anglais, les statistiques, etc. En Master, l’étudiant choisi une filière, dont les principales sont la psychologie clinique, du développement, du travail ou encore la neuropsychologie (neuropsychologues). Théoriquement, tous les psychologues ont donc les mêmes compétences, mais ils n’ont pas tous la même spécialité ni la même orientation. Si le clinicien sera plus qualifié pour engager un suivi psychothérapeutique, le neuropsychologue le sera pour l’évaluation et le dépistage de troubles, etc.

 

Jusqu’à très récemment, la formation en psychologie était en France largement d’orientation psychanalytique. Cette donnée change actuellement et certaines facultés se revendiquent ouvertement d’autres courants théoriques, initiant leurs étudiants à des prises en charge comportementales, systémiques, etc. Les spécialistes, psychiatres et psychologues, dans certaines structures officielles (CMP, EN, CAMS, etc.) ont encore souvent une démarche de soin inscrite dans une approche psychanalytique, ce qui induit des particularités dans la prise en charge et la reconnaissance de certaines pathologies.


En pratique et de part l’histoire de cette discipline, nous voyons aussi que tous les professionnels ne partagent pas la même vision des troubles neurodéveloppementaux. Ils ne sont pas tous formés à l’évaluation psychologique, ni à l’usage des tests. Ils ne sont pas non plus tous formés au dépistage des troubles ni à l’accompagnement psychologique des enfants fragilisés au plan psychique.

 

Pour en revenir aux psychologues d’orientation psychanalytique, ils avaient – et ont encore - également des missions de formation auprès des enseignants spécialisés de R.A.S.E.D., induisant une certaine vision de la difficulté scolaire, que je regrette de constater encore parfois chez certains de mes collègues. Bien entendu, il ne faut pas généraliser et la contribution des maîtres en R.A.S.E.D. est déterminante pour le devenir de nos élèves, dans leur mission de repérage, d’appui et d’expertise.

 

Autre catégorie: les Psychologues de l’Education Nationale ( Psy EN) qui étaient jusqu’à il y a peu issus d’une filière interne (petit bain de psychanalyse pour certaines années de formation): licenciés en psychologie, ils suivaient une formation de l’Education Nationale pour intervenir en tant que psychologues scolaires. Désormais, l’Education Nationale recrute des psychologues titulaires d’un Master 2 qui doivent réussir un concours d’admission au corps des Psy-EN. Pour le premier degré, les psychologues interviennent en tant que spécialistes Education, Développement et Apprentissages (Psy-EN EDA). Pour le second degré, ils ont une mission d’orientation (Psy-EN EDO).


On peut donc se réjouir d’avoir des psychologues mieux formés aux champs de la psychopathologie, mais regretter qu’ils ne connaissent plus nécessairement le métier d’enseignant… Et donc, d’élève.

 

A mon sens, les parents ne doivent pas hésiter à demander au psychologue – qu’il soit en libéral ou en institution - quelle est sa spécialité et son orientation, de façon à déjà se sentir en adéquation avec ce professionnel. Certes, il ne faut pas se positionner en consommateur, mais la relation avec le psychologue est avant tout une relation de confiance : le parent lui confie ce qu’il a de plus précieux.

 

Par ailleurs, les bilans normés, tout comme ceux des orthophonistes, doivent respecter certains délais avant d’être repassés: il ne faut donc pas se "rater" car ils vont souvent conditionner le devenir d'un enfant et auront une incidence directe sur les décisions de la MDPH.

 

Marjorie Camus-Charron, Psychologue E.N . Mai 2019.

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