Dyspraxie : Ecrire, oui, mais pas à l'école!

 

 

 

Les enfants dyspraxiques peuvent agréablement nous surprendre. Avec beaucoup de volonté et de ténacité, avec des accompagnants bienveillants et réconfortants, ils peuvent réussir des choses que l'on aurait crues impensables, parfois même les spécialistes diront qu'ils n'y arriveront jamais. Faire du vélo, faire les lacets, nager, être coiffeur, Infirmière, menuisier. Certe il leur faudra plus de temps, plus d'efforts aussi que les autres, mais ils sont vraiment capables de nous surprendre si c'est leur choix. 

 

Cependant, je voudrais mettre un bémol vis à vis de l'écriture. Ce bémol concerne aussi les enfants DYSGRAPHIQUES pour d'autres causes que la dyspraxie. Que leur écriture soit trop lente, soit illisible, soit fatigante, pour tous le geste graphique n'est pas automatisable et entraîne un coût cognitif important, au détriment des apprentissages.

 

Certe, si l'enfant fait beaucoup de graphotherapie ou d'ergotherapie, s'entraîne d'arrache pieds à la maison pour réussir, il peut arriver que l'enfant finisse par écrire comme tout le monde comme pour les autres activités décrites tout en haut.

 

Cependant, l'école n'attend pas, une fois l'apprentissage de l'écriture passé, il faut passer aux autres apprentissages et ces enfants n'y sont pas prêts s'ils doivent écrire en même temps. L'école ne leur laisse pas ce temps et c'est alors qu'ils se retrouvent en double tâche pour tous les autres apprentissages. C'est alors qu'ils s'épuisent, ne peuvent plus réfléchir, ne peuvent plus mémoriser et c'est à ce moment que l'échec scolaire peut apparaître. Attention, une belle écriture ne veut en aucun cas dire qu'elle est automatisée.

C'est la raison pour laquelle il est primordial de laisser l'écriture à la maison, pour le plaisir, pour progresser, pour se préparer au monde adulte. Mais cette écriture ne devra plus avoir lieu à l'école afin de laisser cet enfant se concentrer sur tous les autres apprentissages, ce sera le seul moyen d'éviter l'épuisement scolaire, voir l'échec scolaire. Laissons les enfants dyspraxiques et dysgraphiques apprendre l'utilisation de l'ordinateur pour l'école.

En tant qu'enseignant, montrons lui l'intérêt de cet outils et rendons l'ordinateur banal aux yeux des autres élèves, donnons lui les outils en lui fournissant notamment les documents au format PDF et cet enfant pourra progresser comme les autres.

 

Si l'utilisation de l'ordinateur n'est pas possible, il existe d'autres solutions. L'AESH peut éventuellement écrire à sa place, on peut lui fournir des photocopies ou le munir d'un scanner. Il existe des solutions, utilisons les.

 

Estelle Rivray

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