Nos élèves dys ont un handicap souvent dit "invisible".
En tant qu'enseignant, parfois, nous pouvons être tenté de limiter les adaptations parce que nous estimons qu'ils sont capables de faire sans.
"Finalement, ils s'en sortent pas mal sans ces adaptations!"
Il faut faire attention à cette situation, car cela peut être un piège.
Afin de définir si les adaptations sont suffisantes, il est important de communiquer avec la famille pour savoir s'ils ont encore de l'énergie le soir lors des devoirs. Songer à vérifier si votre élève a tout ce qui lui faut pour travailler le soir ( cours complets et lisibles, cahiers et livres dans le sac, devoirs notés dans l'agenda) est une aide importante.
Surtout, continuez à adapter les évaluations afin d'évaluer la réelle compétence de l'élève. Rien de plus frustrant pour un élève d'avoir 12/20 plutôt que 18/20 seulement parce qu'il n'a pas pu restituer ses réelles connaissances à cause d'une évaluation non adaptée à son handicap.
Supprimer des adaptations parce que l'on estime qu'il en est capable, malgré le diagnostic, est une forme de déni du handicap qu'il faut réussir à dépasser afin de
permettre à votre élève d'accéder aux fonctions cognitives préservées.
N'oubliez pas, un élève sans adaptation est un élève en situation permanente de double tâche. ( cf l'article à ce propos).
Estelle Rivray