- la perception des nombres et/ou logique mathématique ( dyscalculies)
- le développement spatial et des gestes volontaires (dyspraxies)
- les troubles de l’attention et des fonctions exécutives (trouble déficitaire de l’attention, syndrome dys-exécutif)
- les troubles de la mémoire (déficit de la mémoire de travail etc…)

Remarques :

Un enfant peut souffrir de un ou plusieurs de ces troubles dits « spécifiques ». Etre et dysphasique et dyspraxique. Ou dyslexique et dys-exécutif. Ou TDAH et dyspraxique,etc…
Chacun de ces troubles peut découler de causes médicales différentes. Et le symptôme « dyslexie » peut découler de mécanismes neurologiques divers, tout comme « une toux » peut être le signe d’une grippe, d’une coqueluche, d’une tuberculose ou d’une insuffisance cardiaque, impliquant des traitements différents. Ainsi, le terme « dyslexie » n’est pas un diagnostic en soi, il existe divers mécanismes possibles empêchant l’accès à une lecture fluente. Il est souvent symptôme d’un autre trouble spécifique, secondaire à une dysphasie ou à une dyspraxie visuo spatiale, ou à un trouble des fonctions exécutives ou de mémoire de travail, ou neurovisuel ou…

Sont exclus de ces troubles dits « spécifiques », du point de vue médical, les Troubles du spectre autistique TSA qui sont globaux, impactant sur plusieurs fonctions et secteurs mentaux, ainsi que  les déficiences mentales

Et là se pose une autre question : ce symptôme « arbre » peut-il cacher un temps la forêt non encore explorée ou invisible à un âge donné ?
On touche à des domaines d’une telle complexité…

Pour ma part, mais ce n’est que mon avis, le meilleur dépistage n’explique pas à lui seul l’augmentation observée du nombre d’enfants concernés. Des enseignants exerçant depuis plusieurs dizaines d’années réalisent ce constat : par classe, ils ont plus d’élèves touchés. Est-ce vraiment parce que leur nombre a augmenté, est-ce parce « qu’avant », on ne les retrouvait sur les bancs des collèges et lycées ? Mais ces enseignants qui témoignent enseignent aussi en école primaire…
Quoiqu’il en soit, ces troubles sont une réalité neurologique et vous l’aurez deviné, je réfute l’effet de mode sur lequel surfent des sceptiques aux idées arrêtées pour des raisons idéologiques qui m’échappent totalement.

Important : ces troubles sont à différencier des difficultés d’apprentissage d’enfants confrontés à un contexte socioéconomique ou familial particulier. Ils sont médicalement diagnostiqués.
Ils demandent des approches pédagogiques adaptées, des aménagements et outils spécifiques accessibles, des prises en charge ciblées. Toutes démarches nécessaires pour permettre à des enfants intelligents, emplis du désir d’apprendre, de suivre une scolarité dans de bonnes conditions et de révéler leurs potentiels.
Régine Salvat.

 

PS : Vous l’aurez compris à la lecture de ces quelques points, poser le diagnostic « de troubles dys et troubles spécifiques des apprentissages » est une démarche souvent complexe qui demande l’avis de spécialistes compétents dont des médecins neurologues, neuropédiatres, des médecins pédopsychiatres. D'autres professionnels vont participer au diagnostic . Il existe, pour les situations complexes, des Centres de Référence des Troubles du Langage et des Apprentissages.

 

Régine Salvat, biologiste médicale.